Rhinoplasties de reconstruction
LA RHINOPLASTIE, la chirurgie esthétique du nez
DEFINITION :
Le terme de rhinoplastie désigne la chirurgie plastique et esthétique du nez. C’est la correction chirurgicale des défauts esthétiques du nez.
« Un nez peut-être trop grand, trop gros, dévié, cassé, trop long, pincé, bossu, tombant »
La rhinoplastie permet ainsi de corriger une anomalie du nez congénitale ou post-traumatique. La correction peut toucher le nez entier ou une partie (bosse ou pointe)
OBJECTIFS :
Le but de l’intervention est de modifier la morphologie de la pyramide nasale partiellement ou dans son ensemble.
La rhinoplastie est réalisée isolément ou associée à une autre chirurgie de la face afin de conserver les équilibres du visage, le plus souvent il s’agit dans ce cas d’associer une génioplastie (chirurgie du menton).
Les disgrâces présentes sur le nez peuvent être dues à plusieurs causes :
Causes congénitales (de naissance)
Causes consécutives à un traumatisme (accident, cassure).
Causes liées au vieillissement.
Dans tous les cas l’intervention visera à remodeler le nez pour l’embellir.
Cet embellissement devra faire concorder le souhait raisonnable du patient et les possibilités techniques de réalisation de ce souhait. Le but étant d’obtenir un résultat naturel qui s’harmonisera avec l’ensemble des traits du visage.
PRINCIPE :
Le principe est de remodeler l’os et le cartilage du nez qui constituent l’infrastructure solide du nez et qui lui confèrent sa forme, à partir d’incisions dissimulées à l’intérieur des narines.
La peau qui recouvre le nez devra se réadapter à la nouvelle forme et grâce à son élasticité naturelle va redraper la charpente ostéo-cartilagineuse modifiée.
La qualité de la peau n’est donc pas neutre dans le résultat final.
Les cicatrices seront pratiquement toujours dissimulées .
La rhinoplastie peut être pratiquée dès la fin de la croissance du nez c’est à dire à partir de 16 ans environ.
LES CONSULTATIONS PRE OPERATOIRES :
Le chirurgien doit dans un premier temps comprendre les motivations de l’intervention afin d’en déterminer sa légitimité et proposer le type d’intervention le plus approprié
Le médecin veillera au degré de préparation psychologique du patient.
L’impact psychologique est un élément important à prendre en compte.
Un véritablement épanouissement peut découler d’une intervention justifiée, préparée et bien menée.
Une ou deux consultations seront donc nécessaires avant la prise de décision pour que le patient et le chirurgien se comprennent d’une part sur ce qui est souhaité et d’autre part sur ce qui est possible.
L’INTERVENTION CHIRURGICALE :
AVANT L’INTERVENTION :
Lors de la première consultation les demandes et les motivations du patient sont examinées attentivement par le chirurgien.
Une étude minutieuse de la pyramide nasale et de ses rapports avec le reste du visage, ainsi qu’un examen endonasal sont également faits.
Le résultat escompté est simulé par retouches photographiques ou par simulation informatique. Cependant l’image virtuelle obtenue par « morphing » informatique ne constitue jamais qu’un projet raisonnable et ne peut être superposable en tout point au résultat qui sera obtenu car l’intervention est pratiquée sur des tissus vivants.
Dans des cas fonctionnels de nez bouché, respiration difficile, un scanner des sinus sera demandé.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation avant .
Il recommandera au patient de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) au moins six heures avant l’intervention.
Comme pour toute intervention chirurgicale il est bien sûr interdit de prendre des médicaments contenant de l’aspirine dans les 10 jours précédant l’intervention.
ANESTHESIE ET MODALITES D’HOSPITALISATION :
L’intervention est généralement réalisée sous anesthésie générale.
Le choix sera déterminé par la consultation pré-opératoire avec l’anesthésiste.
La rhinoplastie se pratique en « ambulatoire » c’est à dire en hospitalisation de jour avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance
LES TECHNIQUES PRATIQUEES
Il existe quelques principes communs mais chaque chirurgien à sa propre technique opératoire.
Les incisions :
Elles sont effectuées généralement à l’intérieur des narines et il n’en résulte donc aucune cicatrice visible.
Dans certains cas des incisions externes peuvent être nécessaires : elles sont cachées à la base des ailes du nez si l’on doit réduire la taille des narines.
Dissection :
A partir des incisions décrites, la charpente cartilagineuse et osseuse est isolée par décollement de la peau qui la recouvre à l’extérieur et de la muqueuse à l’intérieur.
Remodelage :
L’infrastructure ostéo-cartilagineuse une fois dégagée peut être rectifiée en fonction du programme établi.
De multiples cas sont possibles : rétrécir un nez trop long, affiner un nez trop large, enlever une bosse, corriger une déviation, affiner une pointe… etc
Sutures :
Une fois la modification effectuée les incisions sont refermées avec des petites fils de sutures résorbables.
Pansements :
Les fosses nasales sont méchées avec un matériau adapté.
Un pansement modelant est souvent réalisé à la surface du nez avec de petites bandelettes adhésives.
Une attelle de maintien et de protection en plâtre peut-être moulée et fixée sur le nez.
C’est le chirurgien qui décide en fonction de l’importance de l’acte réalisé.
APRES L’INTERVENTION :
LES SUITES OPERATOIRES :
Le principal désagrément des premiers jours est l’impossibilité de respirer par le nez du fait de la présence des mèches.
Généralement, les mèches sont enlevées le lendemain de l’intervention voire deux jours plutard pour limiter au maximum cette gêne,.
Il n’y a pas ou peu de douleur.
Il faut s’attendre à l’apparition d’un œdème (gonflement) au niveau des paupières et parfois d’ecchymoses (bleus) dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.
Il est conseillé de se reposer et de ne pas faire d’effort violent (y compris sports violents) pendant quelques jours.
Des compresses fraiches seront appliquées.
Après le retrait du pansement ou de l’attelle, le nez paraît encore massif du fait de l’œdème et la gêne respiratoire persistera tant que la se sera gonflée.
Tous ces désagréments post-opératoires diminuent chaque jour et l’on considère qu’un retour normal à la vie socio-professionnelle est possible entre 10 et 15 jours selon l’importance de l’intervention.
La cicatrisation va continuer à évoluer imperceptiblement pendant des mois et le résultat définitif sera obtenu au bout de six mois à un an.
LES IMPERFECTIONS DE RESULTAT :
Certaines imperfections peuvent naître de réactions tissulaires inattendues ou d’un malentendu concernant les buts à atteindre.
Elles peuvent éventuellement être corrigées par une retouche chirurgicale.
Cependant il faut attendre plusieurs mois avant d’effectuer une retouche pour agir sur des tissus stabilisés ayant atteint une bonne maturation cicatricielle.
Reconstructions par réutilisation du cartilage de la cloison nasale
Reconstruction par greffe du cartilage de l’oreille
Reconstruction par greffe de l’os du bassin